SOUCHON contre MALRAUX ?
Quelquefois,ça me démange. (rires ) . Je voudrais reprendre mon ancien métier de prof de français.Un Lambersartois ,aussi érudit quobservateur, men donne aujourdhui lenvie.Il mécrit pour me signaler une erreur grammaticale de première importance qui me permettrait de faire un beau cours sur lemploi de larticle indéfini « un,une » et de larticle défini « le,la ».
Chacun connaît la salle des fêtes André Malraux. Cest un point central de la vie lambersartoise. Quand on y pénètre, on peut lire, sur 2 panneaux un résumé de la vie de lécrivain. Le texte se termine par une citation :
« la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie »
Mon correspondant mindique que cette citation est incorrecte . Cette phrase est extraite dune chanson dAlain Souchon !
Vous pensez bien que je ne vais pas me gêner de titiller mes collègues de la commission « culture ». Gentiment et cordialement bien sûr. Leur légéreté, ou celle de leurs prédécesseurs, ne va-t-elle pas obliger J.J. Briffaut à ressortir des pots de peinture ?
On peut samuser de lanecdote ,mais notre Lambersartois érudit et observateur a raison. Malraux a bien fait dire au personnage de Garine ,dans le roman « Les Conquérants » :
« une vie ne vaut rien mais rien ne vaut une vie « . (édition La pléiade 1957 p.143)
Quelle nuance, quel contraste, quelle antinomie entre « la » vie ne vaut rien et « une » vie ne vaut rien. !
Quelle nuance,quel contraste,quelle antinomie entre "rien ne vaut LA vie et rien ne vaut UNE vie" !
Voilà un sujet de bac tout trouvé !
Et cette anecdote me rappelle ce que je disais à mes élèves pour leur montrer limportance de la place de la virgule. A la bataille de Fontenoy (en 1745) le commandant des gardes françaises a-t-il dit poliment « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » ou a-t-il crié à ses hommes, avec couardise et en se sauvant « Messieurs, les Anglais, tirez les premiers ! ». ???
Culturel mon blog, nest ce pas ?